Le rire est avant tout « un réflexe », précise le Dr Rubinstein. Il « s’apparente à une gymnastique douce du diaphragme avec une onde qui va se diffuser dans les épaules, les abdominaux, les cuisses, et encore les pieds et bien sûr le visage ». Avec des bienfaits collatéraux relativement inattendus : saviez-vous par exemple que le rire agissait tel un massage sur nos abdominaux. « Ce qui contribue à lutter contre la constipation ».
Comme au yoga. Le Dr Rubinstein cite des études selon lesquelles « le fait de rire 2 à 3 minutes par jour équivaut à 30 minutes de relaxation ». Et le constat ne serait pas si surprenant. « Le rire se décompose en trois temps : une inspiration brève suivie d’un plateau respiratoire et enfin, d’une longue expiration saccadée », poursuit-il. Avant d’ajouter : « si l’on ôte l’aspect saccadée de l’expiration, le principe est le même que la respiration liée à la pratique du yoga ». Voilà pourquoi, le rire relaxe et constitue un excellent barrage à l’anxiété.
Anti… tout ! Quand on rit, l’activité cérébrale s’intensifie également. Le fait de rire nous permet de fabriquer en masse des neuromédiateurs. Lesquels ? La sérotonine, qui combat la dépression. Mais aussi les endorphines qui permettent de lutter contre la douleur et encore de la dopamine. En résumé, un éclat de rire, c’est à la fois un antidouleur et un antidépresseur !
Objectif 10 minutes par jour. Pour le Dr Rubinstein, « au-delà de l’effet relaxant, le fait de rire 8 à 10 minutes chaque jour serait déjà amplement suffisant pour en obtenir des bénéfices sur la santé ». Voilà qui semble déjà important non ? « Pas tant que ça. Si vous vous rendez à un bon spectacle comique, vous riez déjà 1h30 à 2 heures ». Certes. Ne laissez donc pas passer une bonne occasion de rire. D’autant qu’il semblerait que « moins on rit, moins on a envie de rire ». Eh bien riez maintenant.